Interview

Ride For A Fall: «La variété d'influences que nous avons nous sert d'aide»

Ils définissent leur style comme 'Hard Dembow', un mélange de métal, rock, rap et bases de regaeton

Publié par Alex Belencoso et traduit par Félix Belencoso - Il y a 7 années
Ride For A Fall: «La variété d'influences que nous avons nous sert d'aide»

Ils appartiennent à ce genre de bandes qui ont créé un label propre pour définir leur musique. Dans ce cas le Hard Dembow qui, comme indique leur nom, prend des rythmes proches au dembow dominicain et les rend plus durs à l'aide d'une instrumentation de power trio.

Vous jouez ensemble depuis 2013, comment vous êtes vous connus et qui a eu l'idée de former la bande?

Aaron: Toni (bassiste) et Aleix (batteur) se connaissaient depuis quelques années, car ils jouaient ensemble dans leur bande précédente, connue sous le nom de The Erlen Meyers. A l'université ils ont rencontré Martí (guitare) avec qui ils se sont bien entendus et avec le temps ils ont eu l'idée de monter un groupe différent, ayant un peu marre de racismes musicaux et du merdier habituel. Donc ils ont commencé à se voir pour jouer et voir ce que ça donnait. Jusqu'au jour où la lumière divine leur a touché et leur a donné l'idée saugrenue de mettre ensemble leur différents goûts avec le Dembow, ce qui veut dire la typique percussion du reggaeton.

Après avoir cherché un chanteur pendant un certain temps ils m'ont trouvé (Aaron) à travers l'internet. Bien qu'au début il semblait que ça n'allait pas à cause des styles, quelques mois après le premier contact nous avons à nouveau essayé et vraiment ça a été super, parce que dans cette répétition on a composé ce qu'on pourrait dire la première chanson de Ride For A Fall.

Combien de temps avez-vous mis à préparer le premier EP et qu'est-ce que vous y offrez?

Nous avions travaillé notre style pendant un certain temps ainsi que les thèmes qui pourraient être dans le EP, et à cause du travail et le fait que certains membres ont été absents pendant quelques mois par raison d'études et d'autres histoires, nous avons mis un peu plus de temps que voulu. Mais tranquillement un an depuis la composition de la première chanson.

Dans ce LP nous avons offert quelque chose de différent de ce qu'on écoute en ces temps-ci, hors des modes passagères telles que le metalcore ou des styles plus proches de nous comme le rock/nu métal alternatif. Wistar fut notre expérimentation, le moyen de voir ce qui se passait en mélangeant tout ce que nous aimions; le véritable prélude à Hard Dembow.

Dans vos chansons vous mélangez des moments dansables/joyeux à d'autres plus rockeurs/sombres, qu'est-ce que chaque membre du groupe apporte dans ce sens?

Ce que justement nous aide c'est la diversité d'influences que nous avons. Par exemple, Marti appartient plus au métal, tu sais, cette histoire de sauver des princesses et tuer des dragons, ou vice-versa. C'est bien pendant un temps, mais petit à petit il avait besoin de plus et a commencé à élargir l'horizon et non seulement assumer mais chercher la partie de rap que j'apportais aux chansons. Dans mon cas c'est évident que j'ai grandi écoutant Chayanne et le reste, mais par chance mon frère m'a sauvé de toute perversion musicale en apportant le rap à ma vie. Bien qu'avec le temps moi même j'ai élargi l'horizon musical depuis Linkin Park jusqu'à Slipknot ou des groupes encore plus hardcore.

Toni et Aleix partagent plus le goût du punk dans tous ses aspects, mais ce sont aussi des personnes qui adorent la musique et écoutent un peu tout, bien que leur préférence soit un style, et bien sûr s'ils n'aimaient pas le reste ce serait difficile à présent d'avoir créé Hard Dembow. Vois-tu, nous sommes aussi bien sciés écoutant Falling in Reverse que super branché écoutant Bruno Mars.

Comment s'est enregistré The Dream Of Larry Walters et quelles différences y avait-il par rapport à la première expérience de studio?

Nous avons la chance de compter sur 3 membres du groupe qui sont très doués pour le multimédia, et dans ce cas c'était Toni qui s'est plongé depuis le premier CD dans la production. Au-delà de la qualité que nous avons réussi dans notre premier CD, par manque de connaissances aussi, dans The Dream of Larry Walters nous avons réussi une amélioration et une qualité incroyables grâce aux recherches et au boulot de Toni qui a bossé dur pour atteindre un niveau assez supérieur.

Aussi nous avons consacré beaucoup plus d'heures à la composition des chansons, à placer chaque instrument, chercher les voix et un sens complet au CD. Et bien sûr les heures d'enregistrement, production et post-production que nous y avons mis, puisque nous nous sommes consacrés pendant bien de mois exclusivement à ce projet, dont nous sommes très fiers.

Qu'est-ce que vous pouvez nous dire à propos des instruments et des effets que vous utilisez?

En réalité nous sommes une formation simple, qui ne cherche pas des complications, bien que nous ne soyons  pas contre l'idée de peut-être un jour utiliser des synthétiseurs ou d'autres idées que nous pourrions avoir.

Sur quels sujets aimez-vous écrire les paroles? Est-ce différent pour les parties mélodiques, de rap, gutturales ou "efféminées"?

Les thèmes des chansons sont des véritables éclats de caboche  mais habituellement j'écris en partant de l'inspiration de leur musique, néanmoins quand on est inspiré on écrit sur n'importe quoi, par exemple de ma trouble vision d'un apocalypse zombie ou, tout aussi bien, même deux chansons d'amour à Miley Cyrus.

Dans ce CD par exemple, pour lui donner un sens plus complet, nous regardions attentivement le sujet des chansons et quelques-unes ont même subi des changements et des transformations complètes en ce qui concerne les paroles et la voix, mais l'amélioration fut sans doute notable. On avait des idées aussi dissemblables comme parler d'Amérique, sans doute les éternels sauveurs du monde, ou de la pire invention de l'histoire, tout au moins pour l'homme: le vibreur.

En ce qui concerne les parties mélodiques, le rap, etc., ça dépend tout à fait de l'envie du moment, de voir ce qui colle le mieux. Laisse-toi aller et tu vas planer, mais si le résultat est une merde il vaut mieux le travailler calmement.

 Nous avons vu une paire de vidéos assez drôles, il vous a fallu répéter beaucoup les danses de ‘Disco Militaris’ avant le début du tournage? Comment a-t-il été enregistré?

Ha ha. A vrai dire le succès de cette vidéo se trouve dans son naturel. Nous nous sommes réunis avec quelques amis qui nous ont donné un coup de main pour enregistrer la vidéo avec des GoPro dans notre local et nous avons fait notre tache. La meilleure chose c'était se laisser aller quand on a commencé les plans individuels et sentir le Hard Dembow dans notre corps, et le résultat nous a apporte des pas épiques comme la macarena et le “no sin mi copa”.

Vous avez gagné un concours, n'est-ce pas? Racontez-nous un peu cette expérience, où s'est arrivé et si ça vous a compensé économiquement et comme promotion.

Exact. En ce moment nous avons gagné un concours et sommes finalistes d'autres, car nous sommes dans l'attente de la fin des autres rondes pour nous donner à fond dans la finale et montrer au monde qui sommes nous.

Le premier concours que nous avons gagné c'était le Feisfest organisé à Castelldefels par les gars de Flames at Sunrise, et vraiment, au-delà de la question économique, ça nous a vachement bien arrangé pour nous faire connaître et par l'expérience de jouer avec d'autres groupes, où tu risques tout ce que tu as, ce que tu es et ce que tu fais. Sans doute l'expérience a été très gratifiante et très positive en ce qui concerne la promotion. Les groupes possèdent ds bons musiciens et meilleures personnes et ça branche encore plus.

En ce moment nous participons dans le Boca Grossa de Sant Cugat et nous sommes finalistes dans notre ronde avec Ghost Trip, mais sans doute le niveau de cette nuit-là était très haut.

Nous avons remarqué que vous êtes assez actifs dans les réseaux sociaux, vous sentez l'appui des adeptes au moment d'aller aux concerts, de connaître les thèmes, etc.?

Nous aimons être en contact avec nos gens, parce que ce sont eux qui font possible que nous puissions aller de l'avant. Aussi bien les amis comme la famille, comme des gens qui nous ont connus à la suite des concert sont la base de tout ceci et c'est incroyable quand tu joues n'importe où et tu trouves non seulement beaucoup de gens qui viennent te voir mais qui par dessus le marché connaissent tes chansons et tu les vois en train de jouir. Il est vrai qu'à présent il est compliqué de fair bouger les gens mais il faut les stimuler et surtout leur donner un bon spectacle.

Quels sont les prochaines étapes importantes que vous avez cette année?

Ben, juste en ce moment, en outre du Boca Grossa, nous planifions des concerts aussi bien dans Catalogne comme dans le reste de l'Espagne. L'année dernière nous avons tourné dans le Levante et nous aimerions répéter et nous répandre dans d'autres zones et au-delà. En réalité nous avons pas mal de projets en tête mais avec tout le boulot que nous avons devant nous c'est difficile de savoir ce que nous pourrons faire ou ne pas faire, mais ce qui est sûr c'est que vous aurez Ride For All pendant longtemps et ne laissera personne indifférent.

Merci de votre temps et bonne chance :-)

Merci bien à vous. C'était un plaisir et si l'idée vous attire n'hésitez pas à nous chercher sur Facebook, YouTube ou écouter notre CD dans notre site de Bandcamp. Longue vie au Hard Dembow!

Texte: Alex Belencoso / Traduction: Félix Belencoso